Oh, Eau ...
L'eau, coulant abondamment, puissamment, parfois si faiblement, si doucement, finissant par s'assécher non sans avoir abreuvé la nature, irrigué nos potagers, arrosé nos jardins d'agrément ...
L'eau se répandant entre privilège et rareté, ingratitude et négligence, pleur et soif ...
Injustice ?
L'eau, coulant à l'image de la vie, insouciante ou déprimante, puissante ou impotente, forte ou infirme ...
L'arc-en-ciel photographié symbolise la vie, la force, la beauté, la délicatesse, l'espoir, la présence de l'au-delà ...
Sous les chutes - tout du moins à proximité immédiate - cet arc-en-ciel n'était pas visible et pourtant il existait ! Il faut parfois pouvoir prendre du recul - enfin tenter d'apprendre - face à telle situation de la vie, certes au détriment d'une douche, à découvrir de petits arcs-en-ciel, mais quel repos de l'âme, quel spectacle, quelle contemplation nous offrent-ils !
Beauté devant laquelle je suis resté longtemps, longtemps, oubliant le temps, le monde, le jardin, mon monde ...
Équilibre sur ce cliché entre Père, Mère, Enfant, ciel, mer, sable ... Apprendre et interpréter la Nature, seul sur de longues plages face à l'immensité ...
Force de la vie, ingratitude face aux vents, embruns, chaleur, rareté de nourriture pour ces chenilles ...
L'ombre dessine à son tour des vagues laissant quelques écumes de sable blanc ...
Je rentre d'un long voyage outre-Atlantique - mais aussi intérieur - le vague à l'âme devant tant de beauté et l'intensité de retrouvaille familiale, contraint de me résigner à tondre la pelouse prairie jaunie et recouverte de feuilles dans la partie supérieure du jardin visible depuis la rue.
Je voulais faucher, vivre au rythme de nos ancêtres, entendre le bruit particulier du brin d'herbe se coupant, suivre l'envol des insectes dérangés ... Un rêve, une illusion ...
Le jardin est trop triste, semblant vraiment négligé qu'il me faut agir vite. Je ne pourrai peut-être même pas faucher le bas du jardin ...
Je renouvellerai cette expérience uniquement au printemps et début d'été.
J'ai pu rêver devant cet éphémère jardin à la française, ondoyant sensuel sous les caresses du vent, hâlé par le soleil, fier d'avoir respecté, observé le cycle de la nature. Qu'importe l'incompréhension, les on-dit du voisinage ...
J'ai appris .... J'ai appris que la nature n'a pas de prix et vous encourage à la préserver en tentant cette expérience dans un coin de votre jardin et non dans son intégralité comme j'ai pu le faire ...
Je vous souhaite une agréable rentrée, force et courage, de beaux arcs-en-ciel dans votre vie !
A mon neveu Thomas Bidouille Bidouille