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samedi 30 octobre 2010

Land Art inspiré par l'amour ...




Dans la continuité de mon précédent billet, le ratissage des feuilles était aujourd'hui inspiré par l'amour ...

Peut-être était-ce la douceur des températures ?
Les seize degrés contrastant avec les huit degrés de la veille ...

Ou le renouveau printanier sucité par ce tendre bouquet de tulipes ?



Cet arrosoir, acheté en brocante ce matin, 
trouvera une nouvelle jeunesse au jardin.
Il servit à ce joli bouquet de transport et d'écrin,
avant que je ne l'offre à ma " ptite femme " avec un gros câlin !


vendredi 29 octobre 2010

Corvée de ramassage des feuilles mortes ...


Tant de feuilles arrachées ces derniers jours par la bise
- vent septentrional et sauvage - que je dois ratisser en rêvant, sinon je crois que j'enverrai, de rage, mon râteau au fond du Léman comme trident à Poséidon ...  

Poser les pieds sur une feuille et se laisser porter par le vent ...
Voler, virevolter, tourbillonner, tournoyer dans les airs.
Admirer le jardin hautement !

Inviter dans cette ronde enfants et grands ...
Chanter, danser, valser sur un nouvel air,
Égayer le monde joyeusement !

Marcher pieds nus dans les feuilles, lentement ...
Voler sur un tapis,  oubliant le Mont Chimère,
Pour Islamabad et ses palais d'or rutilant ...

Boiserie patinée " viel or "

Chéchia orientale brodée de fils d'or


Les feuilles agitées par la bise prennent vie bruyamment,
Des silhouettes se créent, éphémères,
M'emportant dans les ruelles animées de cette cité d'Orient ...

Les sacs, de feuilles infusées de pluie, se remplissant,
Se transforment par ces senteurs en encensoir,
Prenant les couleurs de cannelle, curry ou safran ...

Les feuilles, sèches par endroit , sous mes pas craquant,
Volent en étincelle sous mon ratissoire ...
Effarouchant les étourneaux bruyants.

Les branches, par le vent cassées violemment,   
Seront jetées au feu des Vestales avec honneur,
Là où le ciel , couleur d'automne, est flamboyant ...

Le foyer des Vestales vu depuis Locum

samedi 23 octobre 2010

Pierre et Pierrette, deux amis au jardin de longue date ...

Nous avons fait connaissance, voici cinq ans , alors que je débarrassais un tas de branches, nettoyant le jardin abandonné, peu après l'acquisition de notre maison.

J'ai décidé de les baptiser Pierre et Pierrette, ne me demandez pas pourquoi !
Je trouvais que ces prénoms leurs iraient très bien ... Pardon aux lecteurs et lectrices qui porteraient ces même jolis prénoms.
Les présentations effectuées, principalement auprès des enfants, improvisant une leçon de SVT (Sciences de la vie et de la terre), je les ai déposés le long de l'escalier, à l'ombre, en les priant de bien vouloir m'excuser pour le désagrément de ce déménagement.

Au cours de l'hiver, alors que je récupérais du terreau de feuilles, cinquante mètres plus bas que l'escalier, j'ai déterré d'un coup de pelle Pierrette qui hibernait ! Je ne pouvais la remettre à cet endroit car des travaux allaient avoir lieu ...
Je l'ai donc installée le long de l'escalier sous des petites branches recouvertes d'une caisse en polystyrène pour qu'elle puisse poursuivre sa longue nuit ...

De la fin du printemps au milieu de l'automne, je les croisais régulièrement vers 23 heures : Pierrette sur les marches de l'escalier et Pierre sur le paillasson de la porte d'entrée où il contemple la lune après avoir gentiment déposé une petite crotte !

J'ai remarqué qu'ils faisaient le tour de la maison, s'attardant sur les pierres reflétant la chaleur de l'après midi aussi quand nous rentrons le soir, devons nous nous enquérir de leur éventuelle présence avant de garer la voiture !

Cet été, j'ai coupé ma haie de laurier. Il y avait tant de branches qu'elles étaient stockées sous ma terrasse. Alors que je les ramassais quelques jours plus tard, j'ai retrouvé Pierre faisant la sieste mais il se tournait sans cesse pour ne pas être pris en photo, le coquin ! Je l'ai mis sous un tas de bois et depuis j'attends de le revoir.



Cet après midi, poursuivant l'aménagement du talus, alors que je désouchais des cornouillers sauvages, trop envahissant tant ils drageonnent, pour planter à la place un hamamelis mollis et un corylopsis sinensis, que je vous présenterai ce printemps lors de leur floraison, un coup de pioche m'a fait déterrer Pierrette que je n'avais pas vu depuis un an !



Imaginez nos retrouvailles ! Je me disais : si je l'avais blessée ou tuée ! J'ai juste posée Pierrette un mètre plus loin sous un tronc d'arbre débité pour abriter justement la petite faune de nos jardins.

Cela devient dangereux d'effectuer de gros travaux de jardinage !

Ces batraciens dont l'espérance de vie est de 35 ans sont casaniers et vivent au même endroit si ils ne sont pas dérangés.

Peut-être me direz - vous qu'il s'agit d'autres crapauds compte tenu de la surface du jardin, et bien non, je les reconnais, ce que l'on nomme l'intuition amicale ...

Je ne pensais pas vous présenter ces utiles batraciens mais le hasard de ces dangereuses découvertes tenant véritablement chaque fois du miracle valait bien ce partage.

mercredi 20 octobre 2010

Regard gris : jardin gris

Rêverie et jeux de mots de style libre, écrits sans correction, autour de la non couleur " gris ", car le gris est en fait la perception par notre oeil d'une valeur d'intensité lumineuse située entre le blanc et le noir.


Ce jour, dans le ciel gris
jouent les couleurs et les mots.
Les cieux, à mes yeux, sont comme un lavis :
allitération et délitement de la pluie
estompant et délayant le pigment des nuages ...
Les nues sont nuances, l'empyrée obscurci ;
Pictural spectacle sidéral !




Camaïeu de gris au nom évocateur :
étain, argent, perle, pinchard, acier, souris,
fer, plomb, de Payne, ardoise, anthracite ...
Gris parfois plus lumineux lors d'une accalmie :
taupe, bis, grège, tourterelle, fumée ...






















J'admire aussi le reflet de ces nuages sur le Léman,
tel un verre à eau dans lequel trempent pinceaux en martre et Petit-Gris,
éclaboussant de pâles halos lunaires mon jardin environnant.
J'hallucine et ne vois plus qu'absinthe, armoise, coquelourde,
me tournant vers l'est : olivier de Bohème, molène d'Olympe ...
Je caresse les oreilles d'ours, de lapins et de souris ;
sans erreur, je puis dire que les chats errants sont gris.







Je rentre chez moi : boiseries gris trianon, rechampi gris gustavien.
Le tain du miroir au mercure reflète un intérieur gris, couleur symbolique de ladite planète !
J'enfile mon pyjama gris flanelle ...
Je m'endors grisé de gris, gris de vin gris ...

Adiante

mercredi 13 octobre 2010

Feuilles d'or ...



Ce tapis d'or invite à la contemplation de l'éphémère ... Ces feuilles sont comme autant d'instants écoulés mais précieux, que la vie, symbolisée par les marches de cet escalier, nous offre ...

samedi 9 octobre 2010

Le vieux châtaigner du jardin ...

"Oh papa, tu piques comme une bogue " me disent les enfants quand j'oublie mon rasoir pour plusieurs jours ...
Le châtaigner influencerait-il mon apparence ? En tout cas je l'admire même si parfois je hais le travail qu'il apporte l'automne.

Permettez-moi de vous le présenter. Tout d'abord il a deux énormes branches horizontales, deux bras qu'il ouvre pour vous accueillir et vous serrer contre son coeur moussu, comme le ferait un grand-père, puis d'autres branches s'élancent haut dans le ciel et sont l'aire de jeu des écureuils ...

Quand je passe devant lui le matin, je le salue car un arbre est toujours vénérable m'avait dit un jour une dame vietnamienne âgée ...
Ah ! Si cet arbre pouvait parler ! Au contraire, il se tient silencieux pour que nous écoutions notre voix intérieure ... Son âge plus que centenaire confère une sagesse, apporte calme et requière le respect.

N'est-ce pas moi, en effet, qui me plie devant lui pour ramasser bogues, marrons et feuilles mortes, n'est-ce pas lui qui procurait jadis la farine de châtaigne permettant de préparer le pain, n'est-ce pas ses feuilles qui servaient autrefois de lit, ne contribue-t-il pas à l'oxygénation de notre planète ?

J'avoue que je n'aurai pas planté de châtaigner si il n'était pas là mais j'apprécie son ombre bienfaitrice et ses marrons sont tellemet bons, grillés, en crème et surtout en liqueur !








samedi 2 octobre 2010

La féerie des teintes automnales






Je me suis promené au jardin cet après midi sous une chaleur fort agréable, vingt deux degrés, cherchant ou je pourrai bien planter l'hydrangea macrophylla Hanabi et le serrata Angustata que j'ai achetés, la couleur blanche manquant à ma collection ...

Le jardin était en harmonie, paré de rose indien, vieux rose, vert amande et pistache ... Pour ce spectacle, serrata et darmera peltata avaient revêtu le même costume de saltimbanque, aux losanges de tissus chamarrés ; Aronia melanocarpa, les joues rouges tant il avait chaud dans son uniforme militaire , avait aligné plusieurs médailles, tandis que des actrices, plus belles les une que les autres, étaient parées de sari rose ou or ...


Je crus voir un cardinal entrer sur scène quand les rayons du soleil éclairèrent une rose pourpre mais non, il s'agissait de la reine !

- N'aimant pas en effet le rôle historique du cardinal de Richelieu, je lui ai préféré la rose ancienne Reine des Violettes obtenue par Millet-Malet en 1860, hybride remontant au fleurs très doubles, en quartiers, pourpre violacé, évoluant en parme à l'épanouissement - mais chut, je ne peux bavarder dans ma loge ... Un vieux monsieur me rappelant mon professeur de chimie toussote afin que je me taise.

Mais oui ! je me souviens à présent : les feuilles contiennent un pigment vert : la chlorophylle qui absorbe l'énergie solaire leur permettant de croître. Certaines plantes possèdent en plus un pigment jaune qui absorbe d'autres couleurs de la lumière et qui reste dans la feuille quand elle meure aussi devient-elle jaune !
Un troisième groupe de pigments, les anthocyanines, se rencontrent aussi dans la sève cellulaire des feuilles et produisent la couleur rouge.

En automne, le raccourcissement des jours et les nuits fraîches préparent les arbres aux rigueurs de l'hiver : un bouchon de liège se forme entre la branche et le pétiole de la feuille bloquant la circulation des éléments nutritifs et la fabrication de chlorophylle : la couleur verte des feuilles s'estompe ainsi. Si les feuilles contiennent de la carotène, elles passeront du vert au jaune. Le sucre contenu dans la feuille, bloqué aussi par ce bouchon va former des anthocyanines colorant de rouge les belles livrées de certaines feuilles.

Ah, voici l'entracte ! Mais non la pièce est terminée ! Oh ! j'ai du m'assoupir, cette sieste fut bien agréable ...