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dimanche 28 février 2016

Une âme comme un oiseau ...


Passereaux aussi bons que beaux,
Trop tôt s'envole parfois la vie,
Âmes aux portes du paradis.

Reconnaissance, inconnue main,
Le matin accordant la pitance,
Âme aux portes de la grâce.

Beauté et apparat,
Hivernale fragilité, trépas,
Âmes aux portes du purgatoire.

Frivolité, oiseau écervelé,
Éphémère jouissance, tentation carnassière,
Âme aux portes de l'enfer.



gros-bec casse-noyaux
sitelle torchepot





mésanges bleue
et charbonnière


tarin des aulnes


Quelques mots rapidement griffonnés tandis que je contemple toujours avec ce même regard enfantin les oiseaux visiter la mangeoire, pour la première fois comme le gros-bec, occasionnellement comme les chardonnerets, pinsons, mésanges à longue queue, mésanges nonnette, le pic épeiche ou le tarin, continuellement telles mésanges noire, bleue, charbonnière, sittelles.

Le jardin est inspiration, la vie, un cadre par lequel la rêverie s'échappe ou se heurte contre les barreaux d'une cage. Au jardin, n'est jamais loin le chat maléfique dont les yeux reflètent la lumière, la lumière de l'Enfer disait-on. 

Je visite vos jardins moins assidûment, paresse hivernale oblige, occupé toutefois à mes travaux d'écriture mais j'ai chargé les oiseaux de vous transmettre mes amicales pensées. Alors accueillez-les, écoutez les chanter pour moi !

(Le purgatoire, bien que notion théologique catholique inventée, est juste utilisée pour la gradation dans ce poème)