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jeudi 19 juillet 2012

Grandeur, douceur et candeur ...


Les belles ombellifères déploient leurs ombrelles ...

La carotte sauvage venue visiter le potager, bien vite courtisée par le fenouil, forment ensemble un joli mariage aérien et graphique.

De cette union naîtra une petite famille, une grande famille si le destin est heureux, le climat chanceux : une vingtaine d'oeufs gris bleuté sont en effet sagement déposés sur une tige.

Daucus carota et Foeniculum vulgare


Ne les dérangeons pas, admirons de même le graphisme des lysimachia chletroides en lisière d'un bosquet de noisetiers, puis les larges pinnules du dryopteris goldiana, nommé ainsi en l'honneur du botaniste John Goldie.

Ce dryopteris, indigène sur le continent nord américain, est l'un des plus grands de la famille. Préférant les terres fraîches il est installé à l'arrière du massif, certes un peu à l'étroit mais sa souche reste ainsi ombrée par des athyrium filix femina, beaucoup plus résistants au soleil.



A gauche du massif nous pouvons admirer quelques lysimachia ephemerum au feuillage lancéolé comme celui du saule. Celles-ci ne sont pas originaires de Chine mais des Pyrénées (espèce protégée) et de la péninsule ibérique.

Les petites fleurs en étoile veinées de mauve sur de hautes tiges font écho aux épis arqués, créant une douce et reposante ambiance.


Ces blanches floraisons guident enfin le regard avec nonchalance

vers la nymphe du Jardin d'Adiante,

visitant le jardin de préférence au lever du soleil pour ne pas altérer

sa candeur ...

mardi 10 juillet 2012

Une reine !

La rose au jardin, reine du mois de juin s'est endormie dans l'attente du baiser du Prince Charmant Jardinant  ...

Je caresse les jeunes boutons des quelques rosiers anciens remontants, mais les cent jours de sommeil des Centifolias ne sont pas encore écoulés ...

Patience sans regret ! J'ai choisi ce destin, n'aimant pas l'opulence de certains massifs fleuris, colorés de surcroît ...

Mais il y a toujours une reine auprès ou au loin de mon coeur !

Reine des prés - Filipendula ulmaria

Le jardin est une figure de style, préférant l'opulence métaphorique.
L'or des lysimaques (Lysimachia punctata et ciliata) sert ainsi de parure aux fougères ...





Dryopteris affinis cristata

La météo capricieuse est favorable à la croissance des fougères, mais aussi à celle des ronces !

Maudites ronces, mon combat, rappelez-vous le conte de la Belle au Bois Dormant mais aussi  le dernier paragraphe de ce billet ...



Dryopteris sieboldii n'a jamais été aussi grand, valeureux dextrier ! 

J'ai remarqué que deux ou trois années d'enracinement sont nécessaires à certaines fougères.

Vous savez, les devins des histoires de notre enfance, un peu magicien, un peu sorcier, jetant de bons ou mauvais sorts ... Eh bien, me promenant par le plus grand hasard dans une jardinerie - et oui je suis plutôt emprisonné dans les magasins de bricolage - j'ai découvert deux fougères assez rares à la vente ...

La première, un bijou de finesse, un athyrium, un polystichum me direz-vous ? 

Oui, athyrium  vidalii aux crosses rouge-violacées !

Athyrium vidalii associé à myrrhis odorata



Parmi la dizaine de variétés tout de même proposées à la vente, j'ai aussi découvert et adopté le dryopteris remota pour son port évasé et sa taille importante (100-120 cm).

Vu le nombre important d'espèce, je me limite de préférence aux botaniques les plus représentatives, aux cultivars les plus variés !

Remota considéré comme un hybride entre les dryopteris affinis et expansa est en fait une espèce à part entière originaire d'Europe et peu répandue. 






dimanche 1 juillet 2012

Agréable fraicheur de la mare ...


La température se situant entre 28 et 32 degrés, j'ai cherché la fraicheur, me promenant près de mon bassin, évocation au jardin d'un étang.


Il faut écarter les roseaux, peindre la couleur lunaire des nénuphares ou le graphisme des prêles ...

 












Ouvrir ses yeux à l'imaginaire,

Rêver,

Se trouver véritablement au bord d'une mare ...



Regardez,  un couple de libellules Demoiselle se pose au centre de la photo !


Je suis  toujours surpris de leurs présences car l'étang le plus proche se trouve à un kilomètre.  Peut-être voyagent-elles de bassines en bassins !

Un simple baquet contribue à la sauvegarde de la bio-diversité. Des notonectes, par exemple, aux piqures aussi douloureuses que celles des guêpes, se sont ainsi accaparées l'endroit, respirant à la surface et chassant les larves de moustiques pour le plus grand bonheur de nos bras ...


Nos libellules après avoir réalisé un ballet érotico-aérien se sont posées au-dessus de la dernière fougère arrivée au jardin, m'obligeant une présentation avant même qu'elle ne se développe.


Thelypteris palustris est une fougère tapissante vivant en sol marécageux. Mesurant de 30 à 60 cm, elle apprécie un sol humifère et plutôt tourbeux, acceptant même une immersion sous une dizaine de centimètre. Elle est protégée dans certaines régions de France.

Thelypteris palustris

Sur les berges de l'étang pousse aussi la fougère aigle ...


Pteridium aquilinum

  plus rarement la fougère royale aux frondes fertiles marron ...

Osmunda regalis

Ou sa cousine canadienne : osmunda claytoniana ...

Osmunda claytoniana

Après les orages de la nuit, il ne fait plus que 18 degrés, quel changement de température !

Consultant la rubrique Magie aquatique, vous pourrez admirer de bien plus grandes libellules ...