J'ai démonté une ancienne sonnette voici sept ans. Je n'ai pas eu le temps de boucher les trous laissés par les fils électriques et les vis, quelqu'un, touché par le volume de mon travail, vint le faire à ma place.
Je n'osa rire de ce travail grossier, non lissé mais souris de cette aimable intention ...
Puis un jour le torchis se craqua et un bel insecte sortit !
Dans l'attente d'un ciment, ce trou resta jusqu'au mois de mars de l'année suivante ou l'insecte revint à son nid ...
Le citadin que j'étais connaissait très peu de choses en jardinage - c'est toujours le cas - mais aimait observer la nature. J'ai donc refusé de boucher les trous de cette sonnette et ces insectes reviennent fidèlement chaque année bien avant que j'apprenne l'existence de gîte à insectes.
Je me suis enfin décidé à percer le mystère de cet insecte qui après avoir pondu , emmagasine du pollen en pâte et opercule son nid.
Il s'agit d'une abeille maçonne ou osmie pollinisant les premières fleurs bien avant les abeilles domestiques ou autres insectes butineurs.
Peut-être mon amie osmie a-t-elle visité les fleurs du lonicera fragrantissima, un délice !
Celle du cornus mas, arbre mellifère fleurissant dès février, enfin arbuste d'un mètre pour l'instant ...
Ou celle de l'hamamélis poussant aussi sur le bois nu ...
Eh bien, eux aussi se soucient de leurs descendances et sont toujours aussi intrépides aimant se tenir le soir sous ma voiture ...