Les mois de janvier et février voient l'apparition de chatons sur les branches des noisetiers, banal spectacle pour le quidam, source d'émerveillement pour les jardiniers botanistes que nous sommes, prompts à l'observation de la nature.
Je partage, par la même, mon grand intérêt pour le noisetier qui est mon arbre préféré, confirmant - simple coïncidence ? - l'astrologie Celte attribuant un arbre protecteur selon la date de naissance.
Les noisetiers se développent un peu partout au jardin au gré des cachettes oubliées par les écureuils , apportant, je l'espère, dans quelques années, un côté sauvage ...
Ces chatons sont en fait les organes reproducteurs mâle du corylus libérant le précieux pollen quand le vent les caresse, relayant ainsi les insectes, ces putti de la Renaissance italienne ou petits Amours, ne pouvant encore jouer aux anges pollinisateurs vu les températures hivernales.
Sous l'effet du vent, un oiseau venant à se poser sur une branche, se diffuse aussitôt un nuage de pollen enveloppant les glomérules femelles d'un sensuel halo jaunâtre ...
Organes reproducteurs mâle et femelle sur une même branche |
Le noisetier est un bel exemple de plante monoique, portant sur le même pied des fleurs mâles et des fleurs femelles ...
Les fleurs femelles, telles de petites anémones de mer, sont situées soit seules, soit le plus souvent juste au dessus des chatons augmentant ainsi la possibilité pour les lèvres ou tentacules de recueillir quelques gouttes, plus exactement quelques grains de pollen, permettant la fécondation, voir l'allogamie ou fécondation croisée.
Nous avons tenté d'interprêter la monoécie pour se rappeler la beauté, la pureté, la compléxité de la botanique se cachant derrière de " simples " observations de la nature, appréhendant ainsi le printemps comme acte de naissance, selon la réflexion proposée précédemment.
Détail du glomérule, organe reproducteur femelle |