Épris de liberté, j'aime regarder les feuilles jouer avec le vent ...
Il en restait une, au jardin, fermement décidée de ne pas quitter son arbre...
Cette feuille s'attachait, se cramponnait de toute ses forces à son arbre de vie, là où ses ancêtres avaient vécu , étaient mort, anonymement le plus souvent, glorieusement un certain 11 novembre 1918, recouvrant alors comme des larmes les armes et les tombes des combattants, comme les pleurs qui coulèrent des joues de leurs mères ... (Ceci est ma reconnaissance aux enfants de la Nation morts pour la Liberté)
Cet arbre était en quelque sorte son arbre généalogique ...
Notre feuille trouvait la vie trop courte, rêvait d'immortalité et d'avoir les honneurs de figurer dans un herbier, suprême Panthéon à ses yeux ...
Cette feuille, à l'instar de l'Homme, était libre, certes, réellement libre mais selon l'omniscience, l'omnipotence de la Nature.
Elle décida de rester la dernière mais ne pu vaincre le Destin qu'elle accepta librement et s'envola ...
Elle se posa, là encore, où elle voulut .... Ce n'était pas la chute brutale d'un héros terrassé par un dieu aveugle, ou la chute de l'orgueilleux Icare ... Non, c'était le bel envol d'une feuille heureuse de vivre, reconnaissante d'avoir connu la Liberté dans un si beau cadre de vie, le bel envol d'une âme ...
P.S. Ses soeurs décidèrent de former un écrin protecteur à la dernière fougère arrivée au jardin ...
Dryopteris dilatata Lepidota Crispa Cristata |
Confidence : ces feuilles sont des mobiles confectionnés et attachés aux branches pour prolonger le jeu des feuilles dans le vent ...
Quelle est belle l'histoire de cette feuille ! Il y en a, oui, qui résistent, s'accochent, même jusqu'au printemps, si, si ça c'est vu...
RépondreSupprimerah je savais bien adiante qu'aujourd'hui tu nous écrirais un magnifique texte et alors voilà que tu joues avec les feuilles..
RépondreSupprimersaine occupation en ces belles couleurs de l'automne bonne soirée
Toujours tant de poésie dans ton blog, Adiante... Ce joli billet me rappelle la chanson enfantine "Colchiques dans les prés", où "les feuilles d'automne, emportées par le vent, en rondes monotones, tombent en tourbillonnant"... Un peu nostalgique, c'est vrai, alors que l'automne est pourtant un festival de couleurs chaudes et gaies!
RépondreSupprimerBelle semaine dans ton doux jardin...
A Bientôt !
NiNa-Lou
Beau poème pour une feuille. Les photos sont belles et je me disais, "y a un truc photographique que je ne comprends pas" ! Joli jeu de saison ...
RépondreSupprimerTrès jolie mise en scène pour un joli article.
RépondreSupprimerQuelle poésie ,quelles tendres contemplations de la nature dans ce blog ...
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