Par bonheur, le soleil illumine les dernières roses de la saison. La douceur gagne les feuilles du callicarpa japonica mais aussi, hélas, ma mélancolie.
Les teintes automnales propices à la contemplation ne sauraient taire l'agonie de la nature, déjà la neige blanchit les plus hauts sommets des montagnes ...
Féerie automnale, rêverie sentimentale.
S'embrase le foyer vestale,
Se détachent les feuilles ivres enfin de liberté.
D'autres, plus sages, n'anticipent le destin et ne précipitent leur funeste fin.
Chacune plus unique encore,
Le vert uniforme quitte, somptueux moiré et damassé revêt.
Ô temps suspend ton acte, je ne veux voir la fin de ce théâtral spectacle !
Epeurante mort hivernale !
Contemple mon âme chaque feuille comme autant de jours passés, chaque couleur comme autant de grâces et célestes harmonies,
Prémices d'éternité, bourgeons déjà formés.
Noir corbeau envole toi, dans le secret du jardin se cache l'espoir,
Les saisons de la vie et l'envie,
Le rire et l'avenir,
La foi et la rédemption.