Carnet d'une mission solidaire ...

Partir loin ...

S'oublier soi-même pour donner de son temps, 

Partager son travail, 

Partager son pain. 

Etre prêt à apprendre,

Se laisser surprendre par les rencontres,

Tisser des amitié,

Recoudre erreurs et oublis  ...

Prendre part à la belle chaine humaine de la solidarité,

Tirer ensemble le filet depuis l'Europe pour une pêche miraculeuse ...

Donner le surplus de son argent pour les causes humanitaires.

Eh oui, y avez-vous pensé en ce temps de Noël, temps de cadeau par excellence, de la consommation excessive !

Beauté des choses simples, des gestes de la vie quotidienne,

Bonté de la nature à protéger, les plus pauvres subissant en effet le réchauffement climatique ...

Ne pas juger, jamais se croire supérieur

Travailler avec les villageois pour construire les puits,

Amener l'eau du partage ...

L'eau est si loin, si profonde comme notre générosité si profondément enfouie au fond de notre cœur. Notre altruisme est si aride comme une terre desséchée,

Notre comportement si pauvre ...

Parler, rire, découvrir, aimer ce peuple ...

Unir nos efforts,

Croire en la possibilité d'améliorer le monde

Tendre les mains vers l'espoir ...

Ecouter la sagesse des anciens,

Oublier l'individualisme occidental ...

Baobab âgé de 2000 ans

Enraciner nos relations politiques, économiques sur l'équité, le partenariat, le partage ...

Enraciner nos simples gestes de citoyens sur la solidarité ...

Donner

Agir

Premier compte rendu d'un voyage humanitaire au Togo et au Burkina Faso.

Pourquoi l'automne me fascine ?

Hydrangea quercifolia et fougère aigle 

La plus gourmande, que les elfes l'élisent !

Les feuilles se dorent et caramélisent. 

Mélodieux fifres,

La grive de raisins est ivre. 

Enchantement automnal,

Folie bacchanale ... 

Teinte vineuse,

Si délicieuse ...

Tant de nuances !

Mais pourquoi cette attirance ? 

La Nature je contemple,

Le peintre en son temple ...

Fasciné par tant de beauté, 

Séparé hélas de la réalité.

Soucieux d'arrêter le temps,

De ma nymphe rester l'amant ...

Contemplation

Par bonheur, le soleil illumine les dernières roses de la saison.  La douceur gagne les feuilles du callicarpa japonica mais aussi, hélas, ma mélancolie. 

Les teintes automnales propices à la contemplation ne sauraient taire l'agonie de la nature, déjà la neige blanchit les plus hauts sommets des montagnes ...

Féerie automnale, rêverie sentimentale.

S'embrase le foyer vestale,

Se détachent les feuilles ivres enfin de liberté.

D'autres, plus sages, n'anticipent le destin et ne précipitent leur funeste fin. 

Chacune plus unique encore,

Le vert uniforme quitte, somptueux moiré et damassé revêt. 

Ô temps suspend ton acte, je ne veux voir la fin de ce théâtral spectacle !

Epeurante mort hivernale !

Contemple mon âme chaque feuille comme autant de jours passés, chaque couleur comme autant de grâces et célestes harmonies,

Prémices d'éternité, bourgeons déjà formés. 

Noir corbeau envole toi, dans le secret du jardin se cache l'espoir, 

Les saisons de la vie et l'envie,

Le rire et l'avenir,

La foi et la rédemption. 

La Baigneuse

Jardin libre et romantique, j'aime le conjuguer au passé. 

Un vieux jardin est rassurant, les racines des arbres devenues tortueuses sont un fondement, les houppiers protecteurs et la mousse douceur ...

Les vieux parcs sont souvent ornés de statues, mimes sagement immobiles le jour mais fous la nuit.

La nymphe du jardin ...

J'ai déniché auprès d'une brocante une compagne de jeu pour la nymphe du jardin, simple réplique de la fameuse Baigneuse de Christophe-Gabriel Allegrain sculptée en 1767 mais portant la patine des âges. 

La Baigneuse aurait naturellement trouvé sa place près des bassines de zinc mais je l'ai installée près d'une autre baignoire ...  

Trait d'union ainsi entre l'extérieur et l'intérieur comme les vases Médicis, points cardinaux au jardin et présents dans différentes pièces dont voici une sélection ci-après.

Merci les fourmis !

Au départ trois cyclamen hederifolium alba avaient été plantés ... 

Merci les fourmis et petit clin d'œil à François !

(Les fougères ont souffert de la canicule et je déplore quelques pertes.)

Mousse des fées vanillée ...

Voici ma dernière bassine citée précédemment. L'écosystème s'est développé, l'eau s'est épurée à présent.

Cette bassine a été récupérée lors de la vente d'une propriété familiale. J'étais bien évidemment le destinataire favori lors de la répartition du mobilier et j'en suis reconnaissant !

Cette bassine est plantée d'oenanthe aquatique, d'iris, de vanille d'eau, elle est surtout recouverte d'azolla.

aponogeton distachyos

La vanille d'eau, aponogeton distachyos, offre régulièrement ses fleurs ressemblant à une orchidée, véritable beauté parfumée ...

L'azolla est encore appelée fougère d'eau ou Mousse des fées pour les anglophones. Les gouttes d'eau forment de parfaites perles à sa surface.

Demoiselles d'honneur ...

Voisines de bassine, deux nouvelles libellules ont rejoint le monde aérien, deux élégantes demoiselles !

La biodiversité possible dans une simple bassine me laisse toujours admiratif ...

La première bassine fut récupérée par hasard et depuis la collection s'agrandit !

Cinq à ce jour, chinées ou offertes.

Un jet d'eau solaire vient d'être installé. Ah ! Le doux clapotis et quelle relaxation ! Les graminées semblent par ailleurs épouser la courbe de l'eau mais symbolisent aussi les roseaux ... 

Les dernières arrivées : plantes de berges humides dans la première et vanille d'eau dans celle du fond. Un peu de patience le temps que l'écosystème se crée ...

Ces bassines posées sont une évocation des mares, un tableau par lequel je m'évade mais avant tout par lequel j'accueille la nature !

Raison et déraison

Le jardinage sera toujours un mariage de raison ... Je ne l'aime pas au fond de mon cœur ...

Si seulement  je pouvais accueillir la nature ! Simplement ... Si je pouvais recommencer ... Je ne peux modifier l'histoire écrite. 

 Le jardin sera toujours un chemin de vie ...

Autre certitude : la déraison l'emportera toujours et je vivrai toujours mon jardin comme une oraison.

Je sèmerai toujours la liberté aux pieds de la rigueur des bordures de buis. Liberté représentée par les fraises des bois et le myosotis. De même l'opulence des pivoines est opposée à la petitesse du myosotis. L'humilité cache de grand trésor.

Harmonie de vie, admirer la place de chaque plante ou le tableau qu'elle compose avec ses voisines. Le cliché en bas à droite mélange par exemple pivoines et rose cartier. Fuir l’orgueil, toutes belles et toutes rose ou pivoine à s'y méprendre.

Poser son regard, rechercher le détail, invisible parfois pour le jardinier stéréotypé ... Regarder intérieurement, ressentir, oublier discours et principes, interpréter le jardin, entrer  en communion, rêver ...

Le jardinage sera toujours une leçon de vie ...

Ma libellule ...

L'envol d'une libellule, gracieux ballet sous les cieux, demoiselles aux ailes de tulle, gaze ou dentelle, anax au thorax topaze ...

Je rêve et regarde ces agrions voler tels des avions, ces odonatopteres, hélicoptères de la mare, pardon, de mes bassines ...

Chaque bassine de zinc de 80 litres est en effet un microcosme riche de biodiversité : notonecte, dytique, larve de moustique et de libellule ...

Ces bassines deviennent le temps d'un été baignoires de mes chers crapauds et lessiveuses, retrouvant ainsi leurs usages d'antan quand les passereaux viennent laver leurs habits ...

Ményanthe

Une larve de libellule a attendu que les trèfles d'eau émergent et
fleurissent pour rejoindre le monde aérien tant attendu, après trois années ! La nourriture étant en effet trop peu abondante. 

Curieux cycles de vie des libellules : 

un stade larvaire, telle l'enfance, puis la nymphe période de l'adolescence, enfin l'âge adulte ...

Difficile mue exposée aux dangers, de plus, si les ailes ne peuvent se déplier correctement, mort assurée et me voici pris d'inquiétude pour cette nymphe ...

. 

Le cuticule enveloppant le corps de la nymphe se fend laissant apparaître les yeux et le thorax puis les pattes s'agrippent et permettent à l'abdomen de s'extirper. 

Plus de six heures après : premier envol ! 

Ah ! Les miracles de la nature ...

Vendredi Saint au jardin ...

La Madone au pied de la croix du jardin,

Affligée par la biodiversité qui s'éteint.

Abeilles, papillons la délaissent et disparaissent.

Pleurant de la faune le déicide,

Agenouillée auprès de la nature mourante de pesticide.

Hélas, l'homme gardien du temple a perdu la raison ...

Oh, quel désarroi à présent !

Bienheureuses actions pour un ultime changement !

Je prie de tous les jardiniers le sursaut ...

Stabat mater du Vendredi Saint. Loin d'être une parodie - j'ai écrit une liturgie de la Passion - ces quelques vers sont un cri pour le respect de la biodiversité mais aussi une profonde interrogation au quotidien. Que faire, par exemple, en l'absence de traitement bio contre le dépérissement du buis, mes parterres sont défigurés ...