Oraison à l’orée du jardin ...

J’ai déserté mon jardin tant il faisait chaud, déprimé de le voir faner, sécher, jaloux des belles pelouses et mixed border municipaux. J’ai lutté cependant par de copieux arrosages, brumisations, ombrant même certaines jeunes pousses par des cartons …

J’étais devenu l’aide-soignant de service, l’aumônier passant un temps privilégié avec chaque arbuste, chaque plante, le prêtre apportant, hélas, les derniers sacrements.

Ainsi, je n’ai pas vu fleurir les astilbes chinensis Pumila qui se sont desséchées, quelques fougères aussi ont disparu … Le cycle est terminé, elles seront au repos jusqu’au printemps.

Je devins alors le pasteur délivrant une prédication sur la fragilité de la vie retentissant comme un formidable espoir dans le temple de la Nature ; les hautes frondaisons des arbres du jardin se rejoignant pour former les ogives de la voute céleste, le camaïeu des fleurs de majestueux vitraux …

Hormis l’activité professionnelle, mon temps se partage entre jardinage et restauration de ma maison, parfois au détriment de la famille, je l’avoue. Il y a tant à faire ! Les travaux de peinture ont engendré un retard dans l’entretien des nouvelles plantations et les mauvaises herbes fleurissent sans souci de la chaleur .

Je les oublie en me promenant dans mon jardin virtuel, en rêvant par ci, par là, aux détours de vos blogs … le retour à la réalité sera difficile et pour mon dos par ailleurs !