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mardi 26 juin 2012

La fanaison a ses beautés que le jardinier contemple ...


J'aime peu le mélange de couleurs aussi les scènes au jardin élisent-elles un coloris unique. 

La richesse se joue cependant par de subtils camaïeux. Certes, un premier regard trouvera peut-être les scènes monochromes mais Au Jardin d'Adiante il faut s'attarder sur le détail et la palette finalement apparaît variée.

Ce souci du détail permet d'admirer la plante pour ce qu'elle est - me semble-t-il - et non vanter la réalisation du jardinier ... 

J'ai tenté de poursuivre une partie de la roseraie dominée actuellement par le violet en choisissant des variétés dans les tons de parme.

Les premières floraisons me satisfont
 mais j'attends surtout la fanaison,
c'est là que tout se peint !

La chaleur estivale accélère la déshydratation des roses, séchant les pétales mourant, accentuant les pigments. Éphémère beauté d'une peinture craquelée ! Les nuances, les dégradés sont magnifiques !

Hélas, il me faut attendre l'échange de Tour de Malakoff par le rosiériste car il a été malencontreusement remplacé par une autre variété. Ce rosier est appelé Rosier du peintre tant ses coloris sont changeant, palissant, déclinant parme, lavande et gris ...

Voici quelques unes des plus belles roses fanées ...


Belle de crécy (Gallica - Roeser,1828)


Julie de mersan (Centifolia Muscosa - inconnu, 1854)


Belle de crécy (détail)

Reine des violettes
(Hyb. R. - Millet-Malet,1860)














William lobb
pourtant parfaitement rose à maturité !
(Centifolia Muscosa - Laffay,1855)
 

Robert le diable (Centifolia - inconnu, < 1850)

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 A titre d'archive permettant de suivre la croissance des plantes, petit aperçu de la roseraie réalisée en novembre 2011



mardi 19 juin 2012

Le printemps, si long à venir, est déjà oublié ...


Aux douze degrés de la semaine dernière sous une incessante pluie succèdent désormais des températures estivales, trente degrés !


Les pivoines pleurent la fin de leurs apogées ...


Fugace instant photographié !
 Déclin d'un pétale parfumant le bain de larmes des célestes passereaux   ...


Se retirant sur pointe, le ballet des hortensias commençant ...


Ballerines Frances Mains et Frau Freudenstein



Non sans avoir admirées la renaissance
de cyrtomium falcatum après un hiver si tragique,
qui faillit être fatal à cette belle fougère houx ...




Ou pris peur devant l'étirement à la vie de dryopteris sieboldii aux allures d'octopode ...
Notez sa pupille en fente, ses nombreuses ventouses ...




Eh oui, je n'oublie pas le monde fabuleux des fougères d'autant plus que j'ai reçu pour la fête des pères de belles étiquettes en ardoise donnant à la fougeraie un air de jardin botanique ou de forêt de bambou !

Petit aperçu de la fougeraie
présentant les principales espèces

J'ai découvert deux autres miracles de la nature dans le prolongement du précédent billet :

un semis de digitale quatre ans après la disparition du pied mère !


un coeur de fraise des bois,
voilà bien le meilleur ...


lundi 11 juin 2012

Pluie et miracle de la nature !



Je me suis promené au jardin, dépité par cette semaine froide et pluvieuse ...

Je cherchais la rose fraîchement éclose ...

Hélas, les boutons ne sont qu’avortons !

La fleur de l’âge effeuille les pages de son malheur ...

Les pétales : pacotille d’un vieil étale,

Piètre fragrance, dormance et fièvre ... Il pleut.


Il pleut tant à délaver le rose des roses ...
(Rosa arvensis)


Composant machinalement ces quelques rimes et jeux de mots au retour de la roseraie champêtre, écartant les grandes herbes me lapant mains et pantalon, je m’arrête net, me penche et n’en crois pas mes yeux.


Ophrys apifera


Je découvre un miracle de la nature : une ophrys apifera, orchidée qui doit son nom à l’apparence du labelle de sa fleur avec une abeille.

Cette orchidée produit aussi une odeur imitant celle de l’abeille femelle. Ces leurres attirent les mâles qui contribuent à la pollinisation !




Une ophrys apifera avait déjà fleuri dans ma pelouse il y a peut-être trois ans. Je l’avais transplantée pour ne pas la tondre mais le printemps suivant elle n’avait plus donné signe de vie. J’ai appris depuis que la plante vit en symbiose avec des bactéries dans le sol !

Quelle ne fut pas ma surprise et ma joie !

Cela ne peut que me conforter dans mon approche du jardinage, accueillir la nature en augmentant les zones naturelles !



samedi 2 juin 2012

Jardin en fête ...


Quelques beaux jardins, souvent référencés, publics, privés ou parfois secrets, dévoilent le talent de leurs propriétaires en ce week-end des " Rendez-vous aux jardins "...

Plus modestement, pour les trois ans du blog, je vous invite à poursuivre la promenade du précédent billet par quelques vues supplémentaires du jardin. Une première puisque telle n'est pas mon habitude, préférant les plans pointillistes comme autant de regards posés

L'approche de cette balade au Jardin d'Adiante différe de  bien d'autres visites car elle vise simplement à admirer la nature colonisant le jardin. L'apprenti jardinier que je suis, encadre juste cela, important quelques végétaux, botaniques de préférence.
Pour moi, la nature est le plus beau des jardins ...

J'apprécie ces vues pour suivre l'évolution des végétaux mais aussi pour me promener au jardin quand je suis loin, quand le travail  ne me permet pas de consacrer le temps nécessaire mais surtout pour m'évader.

Rappelez-vous, l'évocation est la clé d'interprétation de mon jardin. Les scènes sont conçues pour créer un décor dans lequel je rentre et me retrouve en forêt, prairie ... Le rêve est une nécessité sans lequel je ne pourrai pas supporter mon jardin d'aménagement récent.


Paeonia Madame de verneville Crousse 1885
Iris xiphium


Principaux végétaux de cette scène exposée nord-est, terre fraiche à sèche :
 Actaea rubra, Petasite hybridus,
Osmunda regalis, Petasite giganteus, Darmera peltata

Aesculus parviflora
Rodgersia aesculifolia
Gilllenia trifoliata


Aperçu de la roseraie champêtre : Reine des violettes et Belle de crécy 

A la roseraie ancienne, même tenue vestimentaire pour rose et pivoine !
Rosa x Paul Neyron et paeonia Claude le lorrain



 

Il y a tant à voir, à dire ! Nous rentrons en empruntant le vieil escalier des saisons, la clématite qui faisait attraction n'a pas aimé la coupe trop sévère ... Les fougères commencent à coloniser les contre-marches ...