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lundi 30 août 2010

Sucreries pour la rentrée ...

Quand la promenade au jardin, de retour de vacance, devient rêverie gourmande ...

Peut-être pensez vous aux fruits du verger que je croquerais ! Eh bien non ...

Mon émotion retenue à l'idée de retrouver mon jardin , mon impatience calmée, mon inquiétude apaisée quant au sort de certaines plantes, mon angoisse rassurée quant aux mauvaises herbes qui en lutines farceuses avaient été relativement sages, j'ai respiré profondément et me suis laissé emporter par ce que je voyais.

Je me suis souvenu de la petite pâtisserie du village de mon enfance avec ses présentoirs de marbre recouverts de délicates dentelles comme cette feuille de pétasite brodée avec art par cette fausse chenille (Merci Nina-Lou pour l'identification)...





Larve de Tenthredo marginella












Ses bocaux de verres et drageoirs aux bonbons si tentants, si alléchants, si appétissants, comme les baies des Polygonatum multiflorum, des Smilacina racemosa, aux coloris les plus inattendus permettant de se tirer la langue ; autant de bonbons que nous désirions acheter mais que nous devions admirer depuis la vitrine quand les petits sous donnés par Grand-maman étaient dépensés, comme ces baies à ne toucher que du regard ...







Actaea pachypoda alba et Aralia californica




Les jours de fête foraine, l'air de la boutique était lourd des senteurs de barbe à papa comme les fleurs de Cimicifuga ramosa et nos doigts, nos lèvres, collants de sucre ...


Mais je crois que le "bonbon " routinier était le bâton de réglisse que l'on mâchouillait comme Grand-papa chiquait son tabac. Peut-être devrai-je goûter la racine du Polypode vulgare appelé Réglisse des bois qui colonise la vasque Chambord !


Ah ! j'oubliais les nounours en guimauve , mes sucreries préférées encore aujourd'hui !




Althea officinalis ou guimauve officinale





Mais la fraîcheur vespérale me rappelle à la réalité ... Alors n'oubliez pas mon conseil : pour bien préparer la rentrée scolaire de vos enfants ou votre rentrée professionnelle, n'oubliez pas de glisser des sucreries dans les poches qui rendront le retour moins difficile, juste quelques une dans les votres car je sais que vous surveilliez votre ligne ...

Je reprends le travail, gardant de mes vacances le souvenir d'une mer transparente, de fonds marins blancs contrastant avec les rochers noirs et surtout ce bateau glacier ...

vendredi 20 août 2010

Les vacances ...


Le jardin ferme pour quelques jours de bonheur en famille sur une île ...

Je vous dis à tout bientôt !

mercredi 18 août 2010

La cour des miracles ...





Une violette au tendre coloris a fleuri en ce jour pluvieux d'août, aux températures presque automnales, sous l'oeil sévère de ce lion, gargouille de Notre Dame.





Cette floraison est signe de la renaissance de la vie, préparant la remontée des rosiers, de quelques vivaces et arbustes. Le kerria japonica a ouvert lui aussi quelques fleurs jouant à cache-cache avec le soleil à qui elles désirent ressembler par leurs formes de petits pompons jaunes.

Le miracle de la vie, la force de la vie, la reviviscence de la vie se manifestant après la sécheresse quand d'autres plantes attendront le printemps prochain ... Parfois la nature est surprise, telle cette violette ...

Etait-elle impatiente pour fleurir avant la saison ? Trouvait-elle sa captivité trop longue ? Soupirait-elle d'amour, d'ennui ? Voulait-elle affirmer la maîtrise de son destin car, hélas, sa floraison précipitera sa mort avant l'heure à moins qu'elle n'ait simplement voulu s'offrir à la nymphe du jardin, belle comme une gitane, belle comme une Esmeralda des bois ...

Car pardon pour cette inspiration hugolesque, mon univers, loin de la ville, est celui des bois que je parcours en compagnie de ma nymphe, ceints de fougères que je préfère à l'usage de la couronne de laurier des poètes.

Dans notre course, j'ai cueilli une fleur du rosier botanique Moschata Umbrella que je lui ai offerte, cette rose au fort parfum, mère de tous les rosiers musqués ...

mardi 10 août 2010

Hydrangea Hayesha, tendre peinture ou l'étude d'une personnalité ...


J'aime les hydrangea pour le camaïeu de leurs teintes, subtile harmonie...

Même si la couleur est parfois forte : rouge, parme, violet ; elle n'est jamais vive. La personnalité de l'hydrangea est ainsi discrète malgré une grande classe.

La tendresse est le fond de son coeur ; constant, il sait être passionné, revêtant alors lesdits coloris sanguins ci-dessus. Penser qu'il serait froid est une erreur, le bleu qu'il choisit parfois est douceur. Avez vous remarqué qu'il reflétait alors l'azur des cieux ? J'oubliai la candeur des variétés blanches dont les inflorescences ressemblent aux nuages que dessinent les enfants ...

La fidélité est une autre de ses nombreuses qualités, fleurisssant de juin aux gelées.

J'aime son caractère. L'hydrangea est d'une grande richesse par le dégradé de ses couleurs selon la floraison et la luminosité.

Chaque inflorescence est une peinture, les massifs deviennent galerie d'art.

Je pense que la variété Hayesha aux véritables fleurs de lilas me fascine le plus.

lundi 2 août 2010

Promenade en sous bois ...


La pluie distille les fragrances les plus suaves en ce début de soirée, se promener au jardin devient un temps de plaisir olfactif... J'oublie les lysimaques, les reines des prés et tant d'autres, qui, couchées par les averses ne se relèveront plus, pour garder à l'esprit le meilleur : les senteurs enivrantes faisant tourner la tête ...

Sous la pluie, j'ai remarqué que les plantes se couchaient , s'étiraient, allongeaient le cou pour effleurer le jardinier, attirer son attention afin d'être caressées, portées près de son visage, comme le fait un fidèle animal de compagnie et comble de bonheur, espérer que le jardinier pose sa joue contre elles ; quant elles ne barrent pas délibérément son chemin comme l'hydrangea aspera Anthony Bulliven sur ce premier cliché ...


Au détour des allées, mon pas a caressé les phlox , la menthe, l'agastache, le fenouil ... le clerodendron embaumant à douze pieds m'a séduit. Je retrouvai auprès de lui l'arôme capiteux d'un gewurtraminer vendange tardive. Bien qu'il ait qu'une seule tige, il drageonne déjà et remplira l'espace.


Poursuivant mon chemin, je fus arrêté par la primevère du Tibet - Primula florindae - certes en fin de floraison mais au parfum de jasmin et pain d'épices ...














Ivre de senteurs, j'aurai pu oublier les inodores, les hydrangea, les plantes les plus discrètes ... les fougères ... mais un instinct me conduit vers elles, leurs vouant un culte admiratif.
Je les préfère justement sous la pluie, les gouttes en suspend révèlent la délicatesse des frondes, les nuances de vert sont sublimées, leurs environnement natif retrouvé, l'illusion devient totale, je marche dans un sous bois.




La plus petite fougère - Asplenium trichomanes - constitue un spectacle à elle seule, saisissant contraste de beauté face aux pétasites.










Contraste architecturale face au buis qui reverdit,






toujours en harmonie avec les hydrangea, ici involucratis Hortensis

P.S. Fougères et hydrangea seront présentés au fur et à mesure de l'inspiration ...

dimanche 1 août 2010

Fêtes du 1er août


Franco-suisse, je profite des fêtes du 1er août, non pas depuis la prairie de Grütli au-dessus du lac des Quatre-Cantons, mais depuis mon jardin au dessus du lac Léman, pour remercier spécialement mes compatriotes pour chacune de leurs visites, commentaires, témoignages d'amitié.


Je n'oublie pas, par ailleurs, les connexions d'autres pays venant rêver en compagnie de la nymphe du jardin ...