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samedi 28 septembre 2013

Quand le soleil se lève un matin de ta vie ...


Lever de soleil sur le Léman


Il est des matins où ciel et lac se réveillent ensemble, enlacés de la nuit, où les yeux de l'un sont le reflet de l'autre, où la lumière se joue de celle du phare, ironie du jour à l'encontre de la nuit ; le vol du goéland est le battement de tes paupières se réveillant ou celui d'un cœur paisible devant tant de féerie. 

Et pourtant, le gris des soucis remplace parfois l'envie, les idées moroses le rose quand la vie se sclérose ...

Alors que j'écris, le piano  joue tantôt lento, plutôt allegro le doux clapotis quand le vent n'est plus fou mais assagi, jouant vivace le violent ressac quand claquent les lames  sous le vent sec. 

Ce qui est beau pour l'artiste n'est pas universel, ce cliché peut sembler angoissant, la lumière floue les repères, la rive opposée n'est plus visible ... Comment naviguer dans la vie s'ouvrant devant nous, quelle direction prendre ?

Les rochers de la digue sont noirs, dégoûtants, comme le monde des  " grands ".  Arrêtons-nous un instant : quel est l'exemple de vie que nous laissons aux enfants ? Quelles sont nos valeurs morales ?
Pourtant hier encore, ces rochers n'étaient pas noirs ... Je les ai vus !

Au-delà des règles édictées par les adultes qui sont autant de digues, se dresse une frêle silhouette, celle d'un phare, céleste lumière guidant tes pas pour construire ton toi(t).
Cette lumière brille pour tous la nuit ou les jours de tempête mais seul le navigateur soucieux de rentrer au port, havre de paix intérieure, remarque et suit ce faisceau. Indifférence pour tant d'autres, ce phare parfois ne brillant la nuit pour aucun bateau, pourtant son service est maintenu !

Ce cliché : autant de couleurs, de douleurs parfois, assurément de joie, pour toi avec foi !



Interprétation pour ma petite M..... Chérie







lundi 23 septembre 2013

Mariage de coeur ou de raison ?


Bel automne prolongeant admirablement l'été, la chaleur est douce, la luminosité claire, les couleurs superbes ...





J'ai fêté la fin de l'été en fauchant de bon matin la pelouse devenue prairie, satisfait d'honorer un engagement ...

Après quelques réglages des poignées et recherche de l'angle de fauche, me voici avançant dans le champs, hors du temps, descendant la pente de mon alpage, renouant avec un geste sans âge, fier d'avoir ouvert une belle page ...

Malgré l'emploi d'une pierre à aiguiser, la lame perdit rapidement de son efficacité, tant les tiges n'étaient plus tendres ...

Je finis de perdre mon sourire : pendant ce temps de vacance, presque de jachère, les campagnols avaient construit de beaux châteaux de sable terre ... Jusqu'où peut aller mon amour de la nature, le respect de la biodiversité ?

Alors que je poursuivais, je revis le petit crapaud précédemment rencontré. Cela m'encouragea, retrouvant la conviction de la nécessité de faucher pour un plus grand respect de la biodiversité.
 
Je découvris encore un autre carpelet, mais cette fois-ci à la peau beaucoup plus foncée ...







Hélas je dus terminer à la tondeuse avec maintes précautions pour la petite faune car la faux ne coupait plus la base de l'herbe, le jardin retrouvant ainsi un air sage. A ce propos, je vais rechercher une tondeuse manuelle écologique malgré les performances de ma tondeuse thermique ...

Le soleil séchait déjà le foin, la coumarine exhalant son agréable odeur, quel plaisir !
 
 




Alors ! Mariage de cœur ou de raison ?

Frustré par la qualité de ma lame, je pense en acheter une meilleure mais si chère - le parfait équipement du faucheur revient à deux cent euros  - et renouveler cette expérience en respectant le calendrier de fenaison des anciens,  sur une plus petite parcelle pour plus de poésie ...

Oui,  je garde un magnifique souvenir de ce premier fauchage ...

vendredi 20 septembre 2013

Régate sur le Léman ...



La luminosité ce soir était exceptionnelle.
Le lac semblait un tableau impressionniste
Me transportant ailleurs, autrefois ...


 
 
 
 Oubliant ainsi le jardin pour mon plus grand bien ...
 
 

mercredi 18 septembre 2013

Gris et gris ...


La couleur du lac Léman varie continuellement selon la météorologie et la luminosité. Il est superbe les jours de pluie, d'orage, quand les gris sans mesure sont peinture, quand les gris sont poésie à l'envie selon cet ancien billet ...  Par beau temps, seul le lac entre Lavaux et la Riviera est parfois émeraude, turquoise sinon les nuances bleues sont moins contrastées.
 
Ces derniers jours, difficile de ne pas faire grise mine tant le ciel était gris, pluvieux, difficile de prendre son porte-mine ou sa plume ...

Malgré cela, admirer simplement la beauté de ce paysage telle une toile en perpétuelle composition par un divin artiste comme aimait le faire Jean-Jacques Rousseau depuis un rocher sis sur un promontoire, se laisser porter par ces nuages, saisir la fugacité des reflets, entrer dans l'intemporalité ...
 
Le lac rejoint le ciel à l'horizon, le regard devient flou, les gris se mélangent ...

La courbure de la terre est parfois visible, le spectacle est saisissant, le lac fascinant, son attrait puissant ...








Les mouettes, par centaine, suivaient la barque de ce pêcheur, scintillantes, métalliques, le battement de leurs ailes reflétant la lumière, peu visibles hélas, elles sont de petits points blancs si vous agrandissez cette photographie prise depuis mon téléphone.


Le lac comme le ciel étaient gris zinc, gris acier.

Gris zinc ...


 



Gris zinc comme mes vieilles bassines dans lesquelles Pierrette (histoire de notre rencontre : ici)  se rafraichit les soirs d'été. La première fois que je la vis, je pensais qu'elle n'arriverait pas à sortir. Se cachant quand je lui présentais une épuisette, je lui aménagea une planche. Satisfait le lendemain matin de ne plus la voir dans la bassine, j'ai bien ri le soir alors qu'elle grimpait, prenant appui sur la végétation pour prendre son bain quotidien !

 


 
 
 
Heureuse surprise ces jours-ci de découvrir un de ses petits, fruit de son amour avec Pierre ! Quelle tendresse de le prendre par la main  patte  et le mettre à l'abri dehors car il se promène au sous sol avec le risque de le xxxx dans la pénombre  ... Souhaitons-lui longue vie ...
 
 




Gris acier ...






Gris acier comme la lame de la faux vendue comme affûtée et ne l'étant pas. Le fauchage sera encore différé !

 
 

 
 
Tout n'est pas toujours gris ! Les heureux couchers de soleil sont les plus belles toiles de fond pour le jardin, devant lesquelles tout s'estompe, devant lesquelles les amoureux s'embrassent quand le ciel s'embrase, les voisins se souhaitent bonne nuit d'un signe de main, devant lesquelles chacun rêve à de prometteurs lendemains ...